From the jungle to the moutains

Café, ordinateur, la terrasse qui surplombe la ville et les aigles qui passent au-dessus de moi. Il n’est pas encore 8 heures du matin. Qu’il est agréable ce petit moment de calme et de relative fraicheur. Le reste de la troupe dort encore, il faut dire que la journée d’hier a été riche, riche en émotions, riche en sensations avec saut en parapente, sangsues et gâteau au chocolat… J’écris ces mots à la veille d’un nouveau départ, vers l’Himalaya cette fois…

… notre découverte du Népal se poursuit en effet passant d’un paysage à l’autre. Il nous a fallu quitter – à regret – Patan , ses rizières et notre petite maison pour poursuivre le voyage. Nous sommes donc partis vers le sud et sa jungle dense qui borde la frontière indo-népalaise. Après 8h de trajet sur une route rocambolesque, une grande partie de la route ayant été récemment emportée par la mousson, nous arrivons dans un village, enfin dans une rue principale au bord de laquelle quelques cafés « touristiques » et échoppes à moitié vides semblent se morfondre au milieu des vaches qui broutent paisiblement. Les habitants lancent mollement des « hello, namasté » mais personne ne semble y croire. Les chiens sont affalés au milieu des chemins de terre, les poules et les canards ne semblent pas vouloir mettre plus d’énergie à se mouvoir que celle strictement nécessaire à leur subsistance. Malgré un ou deux groupes de touristes, la saison n’a pas encore commencé. Même les éléphants qui parcourent les chemins pour trimballer leurs lots d’humains quotidiens ont l’air morne. L’impression de tristesse voire de désolation qui émane de ce lieu est bien réelle et notre hôtel en est la (sur)vivante image.

 

L’intérêt de ce lieu réside a priori dans les « safaris » proposés au cœur de la jungle du Chitwan. Ce parc national protégé depuis un peu moins de 20 ans possède son lot d’animaux à photographier : crocodile, martin pécheur, rhinocéros, tigre…. Mais une forêt dense et les travers du tourisme naissant aboutissent à sentiment de frustration. Les « tours organisés » offrent le choix entre éléphant maltraités (5 adultes sur une nacelle pendant 2 heures plusieurs fois par jour, des cornacs pas toujours tendres et la chaine en fer le reste du temps)  ou des safaris en jeep menés par des guides qui ne voient rien et ne communiquent pas entre eux. Le bruit seul des voitures grinçantes aurait fait fuir un troupeau d’éléphants endormis. Néanmoins, si les seuls tigres que nous ayons aperçu sont les fameux moustiques tigres, nous avons tout de même pu profiter des superbes paysages du parc, de sa forêt dense et de quelques animaux qui ont fait le bonheur des enfants (voir leur article). La promenade en barque à elle seule valait le lever à 5h45 du matin.

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Nos impressions sur Sauhara et le Chitwan national park paraissent bien mitigées, (malgré une très bonne dernière soirée dans un bar malheureusement découvert trop tard) c’est aussi sans doute que passés les premiers mois du voyage, nous entrons dans une espèce de routine voyageuse, celle qui guette tous les voyageurs au long cours: défaire les bagages, faire l’école, préparer les excursions à venir, réserver les hôtels, prendre les billets de bus, faire le blog, préparer les leçons et les exercices pour les enfants, refaire les bagages etc. Ce lot de choses nécessaires et finalement souvent faites sans y penser pèse parfois un peu plus lourd lorsqu’on se pose un peu plus longtemps à un endroit (parce qu’on ne peut pas courir tout le temps), lorsque des piqûres ou des morsures inquiètent un peu,  lorsqu’il faut en plus s’occuper de l’administratif qui nous « poursuit » depuis la France. Bref lorsque tout ne se déroule pas comme dans un rêve (ben oui parce qu’on est venu pour rêver quand même)! On est aussi bien plus attentifs à nos émotions et plus sensibles à celles des autres, on regarde nos enfants grandir de près, au jour le jour, avec un mélange de fierté et parfois d’appréhension (le blues des anniversaires).

Et cette pluie qui tombe chaque jour et qui nous rappelle que la mousson n’est toujours pas finie, renforce insidieusement cette petite mélancolie…

Mais s’il est une certitude c’est que cet état est passager. Parce qu’en vrai, tout va très bien, cet état fait naturellement et simplement partie du voyage, comme nos humeurs font partie de nos quotidiens. En vrai, nous réalisons chaque jour la chance que nous avons de vivre tous les quatre cette incroyable expérience et profitons des rencontres, des moments et des paysages autant que possible. Et si notre aventure à 4 est un immense bonheur, nous nous réjouissons par avance de retrouver d’ici quelques mois et quelques mois encore après nos amis et ceux des enfants 😘😘😘 !

Départ pour Katmandou puis l’Himalaya demain, 8 jours de Trek au pays Tamang, retour sur le web prévu le 12 octobre… avec la pêche 🙂

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3 commentaires sur “From the jungle to the moutains

  1. Bon séjour à Katmandou et merci de me faire rêver comme vous le faites avec de grosses bises de Mireille

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