Le Nord de la Chine, c’est un peu comme Provins (sans les faucons) ou Carcassonne (sans le cassoulet) dans une ville industrielle soviétique du XXème siècle. Il y a des murailles, des vieilles villes et tout ce qu’il faut pour jouer à « empereurs et dragons » mais aussi les particules fines et la pollution, les mines de charbon, les industries lourdes, la pauvreté que le gouvernement n’a pas partout dissimulée, ces gamins qui zonent sur leurs vélos et leurs mobylettes devant la banque abandonnée, ces vieux qui font la manche faute de famille pour les aider à supporter leur grand âge et au-dessus de tout ça le ciel plombé et la pluie.
Devant la gare routière de Datong
Cela peut paraitre étrange de s’arrêter à ces aspects du nord chinois (précisément le Shanxi et le Shaanxi) alors qu’il recèle la plus belle part de l’héritage artistique national. Peut être est-ce toujours l’effet Beijing, ou la pollution ou encore le fait que malgré la beauté de tous ces sites, c’est le gris qui prédomine. Peut être est-ce la pluie. En tous cas il y a comme un air de tristesse sur le visage des gens, un air de résignation aussi… Et puis ces tours omniprésentes….
Datong
Ici les gens mangent vraiment beaucoup d’ail (même au petit dej), ils crachent partout aussi comme dans le reste de la Chine et fument sans doute trop. Nombreux sont ceux qui lisent difficilement leur propre langue, par manque d’éducation certainement mais aussi par manque de soin, les lunettes faisant cruellement défaut à une grande partie de la population (tout comme les dentistes d’ailleurs). Nous avons vu ici plus de personnes lourdement handicapées ou très malades que dans tout le reste de la Chine mais nous avons aussi fait de très belles rencontres, pleines de sourires. Ici plus encore qu’ailleurs en Chine, les gens sont adorables, acheter du pain avec les enfants se transforme à chaque coup en épopée du sourire et hors des circuits touristiques nos entrées attirent l’attention d’une foule de curieux sympathiques.
Voilà pour le côté industrieux… de l’autre côté il y a la Chine bouddhiste, la Chine impériale et la Chine cosmopolite. On commence à Datong par notre émerveillement à tous les 4 devant les 252 grottes de Yungang et leurs quelques 51 000 bouddhas sculptés entre le Vème et le VIème siècle (Datong), même si pour être honnête nous n’avons fait que 32 grottes !
Grotte de Yungang (près de Datong, V-VIème siècle)
Il y a les promenades sur les remparts et dans la vieille ville de Pingyao qui nous transportent au temps des Ming et le quartier musulman de Xi’an qui nous a emmené bien plus… à l’Ouest.
Vue de Pingyao au coucher du soleil depuis les remparts. (Et au fond les immeubles cachés par la pollution)
Notre aventure nordique s’est terminée avec l’armée enterrée de l’empereur Qin (210 avt JC): 6000 soldats et leurs quelques chevaux sculptés en terre, taille réelle (environ 1m70) et cuits dans des fours à 900°c, prodige technique encore mal compris. La couleur est malheureusement partie de la plupart d’entre eux mais le résultat est spectaculaire.
Nous quittons le nord pour rejoindre le Sichuan puis le Yunnan dernières étapes de notre périple chinois. L’école a repris ici comme en France alors Bonne rentrée!
Je rentre de vacances et c’est avec grand plaisir que je prends connaissance de la suite de vos aventures si intéressantes. En plus vous êtes de formidables reporters.
Bonne continuation de votre beau voyage, je vous embrasse tous les quatre.
Mireille
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Merci beaucoup Mireille ! C’est vrai qu’on vit un voyage extraordinaire ! Nous revenons juste d’un trek à cheval dans les montagnes du Tibet, c’était fantastique ! Nous espérons que les vacances ont été reposantes et nous vous envoyons pleins de pensées positives pour cette rentrée. Pleins de bises de nous 4.
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Super génial, des bises de nous . Freddy
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