L’Inde est donc un pays parfois magique, souvent surprenant, mais c’est aussi un pays au sein duquel se cumulent les problèmes : santé, hygiène, pollution, bruit … Nos worst of donc, histoire d’être bien préparés et de profiter au maximum de votre voyage en sachant à quoi s’en tenir. Nous les avons regroupés par verbes basiques : Se déplacer, Respirer, S’entendre, Manger…
Nous utilisé trois modes de transports en Inde (sans compter le dromadaire et les tuk tuk) : l’avion (une seule fois), la voiture (au Rajasthan et en partie au sud) et le train (très majoritairement).
1 – S’inscrire sur le site de l’IRCTC Pour réserver sa place en Inde, il est nécessaire tout d’abord de procéder à l’inscription sur l’IRCTC, la compagnie nationale de chemin de fer. Il vous faut un email (pour le premier code d’accès) et un numéro de téléphone (pour le 2ème code d’accès). Contrairement à ce qu’on lit dans plusieurs articles, il n’est plus nécessaire d’avoir un téléphone indien, vous pouvez recevoir le code par sms sur votre numéro national. Attention vous ne pouvez réserver que 6 trajets. Si vous souhaitez en réserver plus il faut vous inscrire sur cleartrip (Mais vous ne pouvez pas vous inscrire UNIQUEMENT sur cleartrip !)
2 – Choisir sa « classe » : Les classes sont les suivantes : First class (des cabines de 2 ou 4, fermées mais il n’y en a pas pas sur tous les trains, à réserver au moins 2 mois à l’avance), AC second class (« cabine » de 4 couchettes fermée par un rideau et deux couchettes dans le couloir fermées par des rideaux individuels), AC third class (6 couchettes, pas de rideau). Toutes celles-là sont climatisées. Ensuite il y a les sleepers, avec des barreaux aux fenêtres et là bon… honnêtement on n’a pas essayé. Les trains indiens bougent beaucoup et la propreté est relative. Il y a cependant des draps lavés (mais nous avons nos sac à viande en drap) et ça ne sent pas la cigarette contrairement aux trains chinois. La clim peut être très forte, il faudra bien vous couvrir….
3 – S’y prendre à l’avance : Si vous êtes plus de 2, il vaut mieux s’y prendre au moins 3 semaines, voire 1 mois à l’avance. . Les places sont soit AVAILABLE, (c’est bon, réservez) soit WL : Waiting List + un numéro. Compte tenu des retards et annulations, et de facteurs que nous n’avons toujours pas compris, les Indiens réservent plusieurs trains qu’ils annulent au dernier moment. Donc si vous êtes en WL5 ou WL8 pas de panique, les places vont magiquement se libérer (parfois juste une heure avant mais le plus souvent une semaine avant). La GWL, c’est la liste d’attente générale, la plus sûre pour avoir une place. La RWL c’est la Remote Waiting list, plus aléatoire mais en RWL4 on a toujours eu une place pour les AC second class. Ensuite vous pouvez être en RAC (Réservation Against Cancellation). Vous avez une place dont le numéro vous sera donné au dernier moment (ou il faudra regarder sur la liste papier accrochée au train) mais non annulable.
4 – Garder son calme : En s’y prenant plus de 30 jours à l’avance, nous n’avons JAMAIS eu de place tous les 4 ensemble. Nous nous sommes mêmes parfois retrouvés dans des wagons séparés. Mais pas de panique, les Indiens sont des gens adorables et hyper arrangeants. Ils ont tellement l’habitude d’échanger leurs places qu’il y a toujours un moyen de s’arranger. C’est tout de même bien plus facile si vous avez les places du bas (Les LOWER sont très recherchées), mais là c‘est la loterie car s’il est possible de signaler une préférence, cela n’est absolument pas garanti.
5 – Garder son calme (bis) et être patient : Plus de 200 trains sont annulés chaque jours, près de 600 sont retardés, reprogrammés etc… C’est surtout vrai dans le nord de l’Inde. Vous n’êtes pas prévenus, le mieux est donc de télécharger l’application de l’IRCTC et live train status (plus à jour que l’IRCTC) et de vérifier JUSTE AVANT de vous rendre à la gare. Attention il faut aller regarder sur train annulé / retardé ou sur le live status de votre train / de votre station. En règle général cela évite de trop attendre à la gare. Cela n’empêche pas que le train puisse être bloqué une heure ou plus juste avant votre station. Un seul de nos trains n’a pas eu de retard. Sur 2 mois les retards cumulés (entre attente sur le quai ou à l’hôtel et retard dans le train) s’échelonnent entre 1 et 8 heures.
A part ça, nous n’avons eu aucun problème en avion, le code de la route est peu respecté par l’ensemble des indiens mais les chauffeurs eux conduisent prudemment, un vrai repos après nos heures passées dans le train. Les tuk tuk conduisent comme des fous, mais c’est vrai dans de nombreux pays d’Asie…
Le pire jour de pollution à Paris depuis un an c’est 140 !!!!!!
L’Inde est en train de dépasser la Chine au niveau pollution. Nous avions été plutôt chanceux jusque là mais dès notre arrivée à Calcutta, la pollution à commencer à nous faire souffrir. Difficulté à respirer, maux de tête, sentiment d’être tout le temps crade, fatigue. Bref… la pollution en Inde et particulièrement à New Dehli est un problème urgent…. dont tout le monde semble se moquer éperdument. L’Inde annonce des plans qu’elle ne suit pas, les paysans continuent de brûler des hectares et des hectares de champs, le charbon est exploité à plein, les voitures, tuk tuk et 2 roues circulent sans cesse à toute heure du jour ou de la nuit…. Ce n’est pas prêt de s’arrêter ! Pensez aux masques à pollution.
Poubelles et bouses de vaches : Nous étions prévenus et pourtant il est difficile de concevoir à quel point les villes indiennes peuvent être sales et mal odorantes. Les hommes et les femmes sont tellement soigneux d’eux mêmes qu’on s’étonne de les voir ensuite jeter leur assiette de nourriture par la fenêtre, leurs bouteilles plastiques dans la rue etc… Les déchets s’amoncellent à chaque coin de rue, les quelques sacs sont éventrés par les chiens ou les vaches et les décharges à ciel ouvert se multiplient dans chaque espace non habité. Nous avons pu voir quelques panneaux pour le recyclage au sud mais pas sur que le message soit bien passé 🙂
Le bruit est omniprésent et on ne parle pas ici des chansons de Bollywood. A notre grande déception nous n’avons vu aucun Indien danser dans les rues et encore moins sur les quais de gare ! Ce fond sonore se décline selon plusieurs variations à longueur de journée et de nuit : bruit du trafic, klaxons, conversations et hurlement humains, klaxons, aboiement des chiens, croassement des corbeaux, klaxons, cris d’animaux nocturnes non identifiés etc…. A tel point qu’il nous est arrivé (deux fois) d’être réveillés en pleine nuit par un soudain silence (véridique !!!)
Est-ce à cause de ce bruit incessant, qu’il est parfois difficile de se faire comprendre? Les Indiens parlent pratiquement tous anglais, mais pas forcément le même anglais que nous. Pour autant tous ne parlent pas hindi et vu le nombre de dialecte en Inde, pas évident de parler la même langue. Mais le principal souci de communication n’est pas un problème de langue, c’est un problème d’écoute, d’interaction. Si vous avez l’impression que votre interlocuteur n’est pas tout à fait attentif, s’il vous semble que vous devez répéter plusieurs fois la même chose, si vous avez le sentiment d’être interrompu dès que vous tenter d’expliquer quoique ce soit, il ne s’agit pas d’une impression. Et c’est valable pour tout : le chemin à prendre en taxi, les réservations d’hôtel, les commandes au restaurant etc. Exemple de conversation :
Nous : « We would like some pasta with tomato sauce without any spices please… »
Le serveur : « …Yes no problem »
Nous (malins parce qu’on s’est déjà fait avoir) : « With no pepper, no garlic, no spices, nothing, plain pasta and tomato sauce… »
Le serveur (nous interrompant l’air las) : « yes yes plain pasta tomato sauce »
…..
25 min plus tard, le serveur nous amène les pâtes, avec ce qui semble être de la sauce tomate, mais avec du fromage râpé en plus (on avait oublié de dire sans fromage!!!!!!) Mais cela ne s’arrête pas là :
Les enfants : « Mamââân !!!! La sauce elle piiiiiiiiique !!! »
Moi (en goûtant) : Mais non elle pique pas la….. Oh p***** !
En fait elle pique la sauce. Le serveur nous explique avec un grand sourire qu’ils ont mis un peu de red sauce (donc un concentré de piment rouge) pour le goût mais c’est pas CHILY ….
La cuisine indienne à la base on adore ça enfin nous les adultes parce que les enfants bon… Comme on a pu le voir juste avant, demander de la nourriture non épicée en Inde demande de la patience, beaucoup de patience. Il ne faut pas hésiter à en faire trop et ce quelque soit la gamme du restaurant. Nous n’avons pas le même palais; ce qui n’est pas épicé pour nous peut brûler un gosse !
Pour les grands, la cuisine indienne peut être un régal même si parfois le Dahl manque de goût et que le massala à juste gout de friture et de piment. Quelques exceptions quand même au Rajasthan et dans le sud de l’Inde (voir le best of). Nous avons mangé principalement végétarien et proscrit la nourriture de rue. Résultat on s’en sort finalement plutôt bien niveau maladie intestinale : 2 jours chacun sur plus de 2 mois de voyage…. que du bonheur !
D’ailleurs pour l’Inde côté youpi yahou, c’est là
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