Cambodge – le meilleur : Angkor, plages, restaurants et dauphins

Après notre périple thaïlandais, nous avions rendez-vous avec l’un des plus éminents « wahou » de notre tour d’Asie, le temple d’Angkor Vat. Mais surprise, tout autour de l’illustre complexe s’étend un pays discret et attachant, loin de son passé douloureux : le Cambodge. Coup de foudre garanti, incrédules ne pas s’abstenir.

Aventuriers à bicyclette

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Angkor

Siem Reap. Le coup de cœur est assuré. Comment ne pas tomber sous le charme étrange de ces dizaines de visages géants au cœur de la jungle, de ces tours de pierre qui s’épanouissent comme des lotus formidables et sont envahies par près de six siècles de végétation, de ces danseuses gravées dans la pierre de murailles oubliées ou des féroces figures qui encadrent des ponts de pierre d’un autre âge ? Ne pas succomber est impossible. Sans conteste, nos trois jours de visite à la découverte des sites khmers resteront parmi les tous meilleurs souvenirs de cette année voyageuse.

Plus agiles que Lara Croft, nous nous sommes glissés entre les pierres hérissées d’arbres géants du Ta Phrom, que la célèbre aventurière a fait mondialement connaître. Plus rapides qu’Indiana Jones, nous avons mené nos fidèles destriers (à roues) d’un bout à l’autre de la monumentale enceinte d’Angkor Thom, à la recherche des tours-visages du Bayon et de l’énigmatique sourire de leur initiateur, le roi Jayavarman VII. Plus forts que Bob Morane et Fifi Brindacier réunis, nous avons traversé une rivière, parcouru les sentiers forestiers pour contempler le Ta Nei, temple tout droit sorti du livre de la jungle. Plus émus qu’Henri Mouhot (le naturaliste français qui re-découvrit le temple à la fin du XIXè siècle), nous avons gravi les escaliers d’Angkor Vat, les yeux grands ouverts sur ses merveilles enfin révélées.

Trois jours et un peu plus de 40 km à vélo plus tard, nous n’avons vu qu’une petite partie de ce qui a été découvert, le temps nous manquant pour nous aventurer sur les sites plus lointains. Et sans doute une toute petite partie de ce qui reste à découvrir de la vaste cité médiévale engloutie par la jungle après son abandon au XVè siècle, si l’on en croit les recherches les plus récentes. Magie des sites d’exception qui semblent parfois ne jamais épuiser notre curiosité.

Sur la plage ensoleillée

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Koh Rong Sanlolem – Long Beach

Le Cambodge n’est pas une destination uniquement réservée aux abonnés du magazine l’Histoire ou du National Geographic. Il offre également de belles côtes plus ou moins sauvages, où l’eau est à plus de 26°C. Notre choix s’est porté sur deux des îles situées au large de Sihanoukville, à l’extrême sud du pays.

De Koh Ta Kiev, plus sauvage et moins densément aménagée que ses voisines Koh Rong et Koh Rong Sanloem, nous retiendrons l’ambiance mi-bohème mi-hippie quoiqu’enfumée du Last Point hotel. La plage, plutôt sale, n’est pas entretenue, le service est un peu chaotique, mais cette joyeuse désorganisation a quelque chose de drôle et de fascinant. Si loin de la vie citadine que nous avons mise entre parenthèses, nous apprécions de vivre lentement. Et puis la plage de l’autre côté de l’ile est très belle et mieux nettoyée.

De Koh Rong Sanloem, et de sa M’Pai Bay résolument routarde, la longue plage de sable blanc est un enchantement qui, retranscrit en photo, fait toujours suspecter l’intervention mensongère d’un logiciel de retouche. Non point, les couleurs sont d’origine. Personne n’a été photoshopé pour faire croire que le rivage était désert. La plus belle plage que nous ayons vu depuis longtemps.

Fines bouches

Il n’aura échappé à aucun lecteur régulier de ce blog que la question gastronomique est, pour nous, une des problématiques-clés de l’existence. Et parfois, durant notre périple, nous avons souffert : du gras et des nourritures suspectes en Chine, de l’absence de variété en Inde, de l’absence de nourriture au choix au Myanmar, du surgras au Laos… Mais le Cambodge nous réservait de bonnes surprises. Et plus particulièrement à Phnom Penh, où nous sommes retournés pas moins de 5 fois dans un petit restaurant, le Kabbas, qui a su nous faire aimer à la folie le amok (aucun lien avec Stefan Zweig) de poisson et le curry khmer, entre deux éclats de rire de sa très joyeuse équipe. Petite mention spéciale pour le Bouchon, restaurant français (un par pays !) qui a suivi notre régime pizza dans les îles du sud (oui c’est triste mais le poisson n’est pas un met local là-bas). Presqu’une cure de désintoxication.

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Le régime « pension complète » chez l’habitant nous aura tout autant séduit car notre hôtesse à Ban Lung, a su chaque soir nous surprendre et nous régaler de saveurs recombinées à l’infini.

Le dauphin n’était pas rose

Pourquoi vouloir aller à Kratie ? A priori, aucune véritable bonne raison ne paraît devoir vous y pousser, hormis le souci de ménager une étape entre la trépidante Phnom Penh et le passage, bien plus à l’est, de la frontière bordant le Vietnam.

Nous avions une secrète et bien meilleure raison de nous y arrêter : voir des dauphins. Ceux de l’Irrawady, roses de leur état, nous avaient fait défaut au Myanmar. Notre planning ne nous avait pas permis d’en voir en faisant étape à Si Pan Don et ses 4 000 îles dans le sud du Laos. Les blogs de voyageurs semblaient partagés sur les chances d’apercevoir des dauphins dans le Mékong vers Stung Tren, au nord-est du pays. Restait Kampi, à une quinzaine de kilomètre de Kratie où nous avons, pendant une heure, suivi les dauphins dans leurs jeux. A la suite d’un quiproquo dont les tenants et les aboutissants nous échappent encore, ces dauphins étaient … gris et non pas roses. Manifestement, le dauphin du Mékong n’a que peu en commun avec le dauphin de l’Irrawaddy. Qu’importe, l’esprit de Flipper était avec nous.

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Sur la route … ou presque

Chose étrange, en voyage, on s’attache à la route qu’on emprunte. Peut être même est-elle parfois plus belle que la destination. Toujours est-il qu’après des milliers des kilomètres (et, environ 16 000 en train), on se surprend à savourer la qualité du chemin que l’on parcourt. Plus me plait l’asphalte lissé que le sentier défoncé ; plus que le gravier grossier, l’expressway à double lignes, eut pu dire Joachim du Bellay, s’il était allé plus loin que Rome.

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Ainsi, ne pas avoir l’impression de voyager dans une machine à laver en plein essorage devient un plaisir de fin gourmet pour qui passe nombres d’heures dans toutes sortes de véhicules à moteur. Et nous avons apprécié ces routes flambant neuves ou en cours de finition, bien qu’elles soient souvent dues à la bienveillante omniprésence du « voisin » chinois. C’est sans doute la meilleure mise en exergue de ce séjour asiatique, rien n’est jamais tout blanc, rien n’est jamais tout noir. Et sur la route lisse, je m’endors comme un loir.

Un commentaire sur “Cambodge – le meilleur : Angkor, plages, restaurants et dauphins

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